La maladie de Cushing du chien est assez répandue chez certaines races de chiens (notamment les caniches, les teckels et les terriers de petits formats : jack russel terrier, staffordshire bull terrier). Focus sur les origines, les signes extérieurs et les traitements recommandés pour y faire face.
Les facteurs à l’origine de la maladie de Cushing du chien
La maladie de Cushing du chien ou hyperadrénocorticisme est une maladie endocrinienne ou hormonale, touchant essentiellement les chiens d’âge moyen (7 à 9 ans). Elle est causée par une importante sécrétion de cortisol, provenant des glandes surrénales localisées au-dessus des reins. Dans 85% des cas, elle est due à une atteinte de l’hypophyse, qui est la petite glande se trouvant en dessous du cerveau. Pour les 15% restants, il peut s’agir de tumeur, maligne ou bénigne, des glandes surrénales.
Le syndrome de Cushing peut avoir trois origines différentes. La plus courante est celle relative à une tumeur de l’hypophyse. De taille variable et généralement bénigne ; elle produit, de manière excessive, l’ACTH, une hormone qui intervient sur les deux glandes surrénales via la stimulation de la production de cortisol. La forme surrénalienne est la moins courante. Elle peut être due à une tumeur sur l’une des deux glandes surrénales. Cette tumeur, pouvant être bénigne ou maligne, produit une importante quantité de cortisol. La troisième origine est dite « iatrogène », consécutive par exemple à la mise en place d’un traitement à base de corticoïdes de façon prolongée.
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Les symptômes reliés au syndrome de Cushing chez le chien
Un poil clairsemé, un ventre distendu, un chien buvant une grande quantité d’eau ou qui urine souvent, qui mange plus que d’habitude, l’hypothèse de syndrome de Cushing est à envisager. Les principaux signes du syndrome, qui doivent alerter les propriétaires, sont une forte envie de s’hydrater, ainsi qu’une augmentation de la production d’urine, également appelée polyuro-polydipsie. Si vous constatez une hausse de l’appétit chez votre chien ou polyphagie, celui-ci peut également souffrir de cette maladie.
Une fonte musculaire, de la fatigabilité, ainsi qu’une perte de poils sur les deux côtés du corps sont aussi des manifestations extérieures pouvant indiquer que votre animal souffre de cette maladie. A cela s’ajoute l’amincissement, un chien qui halète fréquemment et des troubles cutanés. Pour ces derniers, l’animal perd ses poils, souffre d’infections de la peau, de pigmentation, de grattage ou d’amincissement de l’épiderme.
Les traitements recommandés
Le traitement médical est couramment privilégié pour atténuer la douleur causée par le syndrome de Cushing d’origine hypophysaire. Désormais, un médicament avec une molécule particulière, le trilostane, est spécifiquement destiné aux chiens qui souffrent de ce syndrome. Cette molécule inhibe une des enzymes impliquées dans la synthèse du cortisol. La dose est à adapter aux besoins du chien. Avant de débuter tout traitement cependant, des examens destinés à vérifier une stimulation à l’hormone ACTH, sont à effectuer. Une fois l’état de l’animal stabilisé ou réduit, vous pouvez espacer les contrôles.
Concernant le traitement chirurgical, celui-ci consiste à ôter la tumeur surrénalienne sur la glande atteinte, si la maladie est diagnostiquée assez tôt. Si votre chien souffre de Cushing hypophysaire, une radiothérapie est envisageable. Par ailleurs, quel que soit le type de traitement privilégié, il dépend de la cause de la maladie, soit hypophysaire, surrénalienne ou iatrogène. Il est ainsi primordial d’effectuer un diagnostic en cas de suspicion de la présence du syndrome chez votre animal. Une guérison totale est envisageable si la maladie est diagnostiquée de manière précoce.